J1 - samedi 17 octobre voyage PÉRIGUEUX  Strasbourg via Bordeaux 1213 kilomètres.

Vitesse TGV oblige pour regagner Strasbourg depuis Bordeaux, seulement après Tours et de Marne-la-vallée jusqu'aux nouvelles Gares en rase campagne de Champagne-Ardenne puis Meuse Lorraine TGV(autour de 300 km/h).
Sinon le TGV ne dépasse pas 200 km/h un super TER !

On apprendra que les contrôleurs doivent être bilingues.
Au milieu des champs des chasseurs et des chevreuils qui finiront par se rencontrer.
Notre séjour coïncidera avec les trois jours mensuels de session du parlement européen à Strasbourg, à partir du mardi; le lundi nos représentants arrivent par train spécial(un Thalys) de Bruxelles avec leurs dossiers et tout le personnel.
Les hôtels sont complets, les prix majorés.
Nous trouvons des places chez Mister Bed (satellite du groupe Accor)dans la zone commerciale de la Vigie à Ostwald à 6 km du centre ville.

J2 - Dimanche 18 octobre, découverte de la ville.
On se familiarise avec le Bus  numéro 63 et le tram A
On arrive à la station Grand'Rue ou Langstrose, dénomination qui témoigne du bi-linguisme de la plupart des habitants, que nous vérifierons en discutant avec des jeunes.

La cathédrale apparaît comme le monument le plus remarquable qui attire de nombreux groupes de touristes.
Le Strasbourg inscrit au patrimoine de l'Unesco, est concentré dans une île formée par les bras de l'ILL d'un diamètre d'un kilomètre environ, c'est ainsi très facile de visiter la vieille ville, seul et à pied.
L'horloge de la cathédrale au fond d'une chapelle à droite étonne un public nombreux, impatient de voir à 12h30 le défilé des personnages qui marquent les 12 coups de midi, illustrés par les 12 apôtres.
Le visage de la mort  apparaît sous la forme d'un squelette, symbole du temps qui passe inexorablement.
On nous dira que l'horloge retarde de 20 minutes, mais on ne saura pas pourquoi.
Beaucoup de brasseries ouvertes et accueillantes, ce dimanche. On visitera ensuite le musée d'art moderne; avant d'y arriver, sur le pont du corbeau une personne de notre groupe de 8 (moyenne d'âge 71 ans) s'entravera dans une bordure de trottoir et se cassera une cheville en se foulant l'autre.

Le Samu et inter-mutuelles assistance sauvera notre collègue en permettant aux autres membres du groupe de continuer les visites. Elle séjournera à l'hôpital de Haute Pierre et sera rapatriée par avion et ambulance le lendemain jusqu'à son domicile.
Il faut dire qu'en ville les bordures de trottoirs qui se développent partout exponentiellement dans un béton très rigide, sont dangereuses pour les piétons, les cyclistes et les pneus de voitures. On se demande parfois si le développement de tels équipements y compris avec des poteaux divers en béton ou ferraille ne font pas le bonheur des garagistes et des urgentistes.

J3 - Lundi 19 octobre: Strasbourg devient familière.
Il gèle ce matin là, mais il y a un beau soleil, nous ferons un tour de ville pour voir les monuments et places inscrits au patrimoine de l'Unesco.
Dégustation de choucroute et de Riesling au Pilier des Anges, évidemment près de la cathédrale.

Dans un menu une erreur de traduction entraîne un mauvais choix, poulet grillé pour "roast chicken", le poulet effectivement ne sera que rôti, le chef devait être anglais, le serveur français reconnaît que le poulet n'est pas grillé et s'excuse.
Nous percevons déjà l'un des problèmes européens, 27 pays et 23 langues.
On ne doit pas pouvoir faire dans la nuance pour tous les problèmes même extra culinaires.
L'après-midi, visite du musée alsacien près du pont du corbeau, il est magnifique.
Le pont du corbeau a mauvaise réputation, outre le volatile évoqué, que les agriculteurs de chez nous empoisonnaient, on y exécutait les parricides et infanticides en les enfermant dans une cage en fer plongée dans l'eau .
On apercevra différents panneaux dans la ville, sur la place Brogglie près de l'opéra, sur un pont de la Petite France,  avec des photos de l'époque, retraçant le 70e anniversaire de l'évacuation de Strasbourg en 1939 et du repli de nombreux habitants en Dordogne; nos parents nous ont apporté le même témoignage. Certains alsaciens à l'époque, réfugiés dans leur village, leur apparaissaient suspects dès l'instant où ils parlaient avec les soldats allemands dans les villages traversés par la troupe d'occupation.
Nous trouverons des restaurants du soir dans la zone commerciale de la Vigie Hypo et Ibis dont les menus sont variés pour le soir.

J4 - Mardi 20 octobre: rendez-vous à la porte de IPE4 du parlement européen construit en 1999.
Ici tout le monde contrôle tout le monde auparavant nous avions donné notre nom, prénom, adresse, et date de naissance; nous passons quand même au détecteur de métaux.

Les parlementaires, personnels divers (y compris les spécialistes du lobbying) arrivent en taxi ou minibus dans cet enclos de béton et d'acier que constitue ce bâtiment moderne, un immense gruyère où l'on peut facilement se perdre.
Nos chauffeurs de taxi ne s'étonnent pas de voir à cette époque que 10 % de présents, ils nous diront qu'au printemps ils sont plus nombreux pour déguster les asperges nouvelles ; et à Noël ils viennent même avec leurs familles pour faire le marché de Noël.
Parole de taxi.
L'un des députés de notre région nous accueille aimablement avec ses deux assistantes parlementaires, les autres ne nous ont pas répondu.
Notre information sera donc mono colore malgré notre demande, mais à la sortie nous pourrons entrer en discussion avec les fervents défenseurs du climat et de la planète dans la cour rotonde Louise Weiss lors d'une manif suivie par la presse.
Le tout dans un folklore d'orchestre slovaque et de sculpteur sur glace, il faut bien faire croire que la banquise fond.
Nous n'aurons pas le temps d'apprendre les 23 langues mais nous aurons pu suivre les déclarations sur " le changement climatique et pays en développement dans le contexte de la conférence des Nations unies sur le changement climatique de Copenhague" lors d'une session.
Vaste programme, on arrive à distinguer dans les discours les idées de droite, de gauche et du centre, ce n'est pas la même chose, malgré l'obligation de gestion; grâce à un système audio de traduction simultanée, nous écouterons attentivement des discours biens préparés.
Le parlement européen est très visité par des lycéens, des seniors comme nous, de tous les pays d'Europe. Dans notre hôtel un car entier d'élèves roumains qui parlaient très bien le français se montreront très respectueux.

J5- Mercredis 21 octobre: Retour.
Il faut déjà hélas repartir.
Incident à l'hôtel, l'alarme du détecteur de fumées se déclenche à 4h10 du matin, à 5h30 pour notre lever plus de lumière.
On aidera le veilleur de nuit à pousser le disjoncteur dans le bon sens.
Au petit matin on embarquera dans notre TGV-TER avec quelques regrets et un certain sentiment de frustration.

Comment devenir un européen complet, compte tenu des distances, des communications, des langues, des traditions pour résoudre les problèmes ; illusion ou utopie ?
Mais nous repartirons convaincus que Strasbourg, c'est beau! Dans tous les cas nos convictions seront à l'image de l'Homme de FER, mais nous aurons beaucoup réfléchi.

Roger Boudy mercredi 28 octobre de 2009.

Le programme détaillé