L'intelligence en général (et quelques citations)
On entend généralement par intelligence un don grâce auquel un sujet est intellectuellement supérieur à un autre. Vue sous l'angle de la psychologie, I'intelligence est un assemblage d'aptitudes avec lesquelles on maîtrise mieux les tâches à I'école, dans la vie professionnelle, et en général dans l 'existence. Elle produit des significations de deux manières: par la compréhension ("saisir") et son prolongement ("produire").Une telle définition révèle immédiatement les strates multiples du concept. (dictionnaire psycho.PUF)
Je propose.... de définir l'intelligence vraie, intégrale, comme un processus destiné à résoudre par la pensée un problème nouveau, processus de tâtonnement comportant trois opérations: question, hypothèse, vérification. (Claparède 1923)
Toute épreuve met en jeu des connaissances acquises... L'intelligence est surtout une aptitude à tirer parti du savoir. (P.Guillaume)
L' éducation même systématique, est impuissante
à transformer profondément les aptitudes ou inaptitudes intellectuelles.
En d'autres termes, l'éducation n'est jamais la condition suffisante
du développement fonctionnel.(P.Griéger)
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L'intelligence ...... des Psychologues
Comment "mesurer" ou détecter chez un individu "l'aptitude à l'acquisition d'aptitudes".
BINET et SIMON en 1905 élaborent pour le Gouvernement français des tests pour détecter les enfants inintelligents (retardés, handicapés dans le langage d'aujourd'hui ) en vue de les placer dans des écoles spéciales.
TERMAN (1912/1916) élargit et améliora le test de BINET pour en faire l'échelle de Stanford, plusieurs fois révisée, qui a été répartie en tranches d'âge. Grâce à un étalonnage sur 1000 enfants californiens, on a pu calculer un âge mental moyen (AM), ce qui créait les bases du quotient intellectuel (QI).
Le QI dans son étalonnage fixe l'intelligence moyenne théorique à 100 pts (le génie a plus de 140 et la débilité à moins de 70 points).
SPEARMAN (1904/1927) dans son analyse factorielle de l'intelligence opposait un facteur "g" supérieur (facteur général d'énergie intellectuelle) à de nombreux facteurs "s" (facteurs spécifiques).
GUILFORD (1956) distingue 120 types de performances intellectuelles dans son modèle de structure qui contient 3 dimensions :
La hauteur : produits de la pensée (unités, classes, relations, systèmes, transformations, implications) et
La largeur : contenus de pensée (contenus iconiques, symboliques, sémantiques et de comportement.
Les recherches les plus récentes sur l'intelligence tentent surtout d'extraire les tendances générales du traitement intelligent de l'information, entre autres, la différence entre l'intelligence "divergente" (fluid intelligence : passage rapide à de nouveaux thèmes, grande aptitude à combiner) et l'intelligence "convergente" (crystallised intelligence : haute aptitude à différencier, compétence de jugement). La première est plutôt la marque de personnes jeunes, la seconde de sujets plus âgés ; toutes deux peuvent être acquises par entraînement.
L'intelligence : un mot qui recouvre des significations multiformes, un mot dont se méfient les psychologues eux-mêmes.
Le QI ne mesure rien de biologique mais simplement une probabilité de succès à des tests spécifiques.
Les enfants qui bénéficient d'une bonne éducation, bien nourris, bien entourés par des parents cultivés, ont plus de chance de réussir à ces tests d'une façon générale, de par leur héritage socio économique avant tout.
Le travail des psychologues ne serait-il pas de reconnaître la diversité des aptitudes de chacun...pour vivre en bonne intelligence !
Faire croire aux uns qu'ils sont plus intelligents que les autres relève quasiment de "la discrimination des individus" (de race intelligente). On peut bien dire aujourd'hui que notre société privilégie une certaine forme d'intelligence parmi tant d'autres ? La forme de reconnaissance actuelle n'a-t-elle pas le défaut d'engendrer une forme de sélection impitoyable laissant 20% de la population obligatoirement et socialement inactive ?
L'intelligence scolaire (à travers quelques statistiques locales)
1/
Le taux de réussite des élèves (ou l'évaluation
de l'intelligence scolaire) à partir d'épreuves scolaires
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EVALUATIONS NATIONALES
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(cycle 3 |
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(la moyenne nationale se situant à 67,8 %)
A noter que le taux de réussite diminue très
vite d'un cycle à l'autre en relation avec le développement
de l'enfant et les exigences des programmes.
En fin de cycle 1 l'élève doit avoir acquis 82 compétences,
94 en fin de cycle 2 et 139 en fin de cycle 3.
2/ Taux de retard en fin de cycle
Les élèves n'ont droit qu'à
une année de retard sur tout leur parcours primaire.
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AYANT 1 AN DE RETARD |
en fin de cycle 1 (GS) sur 482 élèves | 1, 5 % ont 1 an de retard au plus |
en fin de cycle 2 (CE1) sur 591 élèves | 10,7 % ont 1 an de retard au plus |
en fin de cycle 3 (CM2) sur 535 élèves | 20,81 % ont 1 an de retard au plus * |
*Les difficultés semblent s'accumuler en fin de scolarité primaire. Les différences entre les élèves ne font que se creuser.
3/ Admissions au collège et retards en fin de cycle 3
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Dernière mise à jour le 01/07/98
Par Inspection Périgueux 3
ORIENTATION DES ELEVES SUIVANT L'AGE
On note qu'un nombre important d'élèves sont en retard à la fin du cycle 3 (20.81%), celui-ci a été réduit, durant les 25 dernières années, essentiellement par la loi de 1990 (I.O. pour l'école primaire) interdisant plus d'un redoublement sur l'ensemble de la scolarité.
On ne constate aucune différence significative entre les orientations des élèves qui travaillent suivant le rythme de la semaine à 5 jours ou 4 jours de classe.
Suivant la loi naturelle générale on décompte plus de garçons (+6.3%) que de filles, mais la différence de pourcentage se réduit lors des admissions et on s'aperçoit qu'il y a plus de garçons handicapés que de filles (2,27 % contre 1,40 %).
Parmi les redoublants on compte moins de filles que de garçons (2,27 % contre 4,32 %) mais la différence n'apparaît pas statistiquement significative.
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Dernière mise à jour le 01/07/98
Par Inspection Périgueux 3
ORIENTATION DES ELEVES SUIVANT LE SEXE
Suivant la loi naturelle générale on
décompte plus de garçons (+6.3%) que de filles. Dans les
tableaux suivants nous verrons que les filles semblent mieux réussir
que les garçons.(à 92.91% contre 78.95%)
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Nous remarquons un taux de handicap très supérieur chez
les garçons 5,59% contre 2,99% chez les filles et ce taux serait
aggravé par la semaine de 4 jours.
4/ Les signalements et les handicaps
Sur 4 229 élèves
11 % ont été signalés par les maîtres pour leurs
graves difficultés ; 2,79 % seulement ont été examinés
par des commissions spécialisées et certains déclarés
handicapés.3
5/Hypothèse ultime:
La meilleure réussite des filles
aurait-elle une liaison avec le modèle pédagogique véhiculé
à 75% par des enseignantes?