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Vu, dans les coins de pêche :
La voie des stades à Périgueux est un excellent lieu de pêche, l'Isle apparaît comme un fleuve tranquille, mais rapide.
Outre les cabots (ou chevesnes) vous verrez aussi ceux des dames seules, promenant les leurs, chien ou compagnon; les solitaires, souvent femmes, viendront s'étonner que la pêche à la ligne puisse encore exister.
Aujourd'hui ne donne-t-on pas des poissons à tous, à quoi bon savoir pêcher!
Confucius, se retournerait dans sa tombe en entendant de tels propos.
Les amateurs de footing tous confondus passent sans s'arrêter.
Vous croiserez le pêcheur handicapé qui, sans doute sourd, ne répondra pas à votre bonjour et à la question rituelle "est-ce que ça mord ?" Néanmoins celui-ci a pensé à tout, avec sa fronde et des projectiles pour éloigner les canards sauvages.
L'élève de SEGPA, à la recherche d'un père, grand pêcheur, rêvant de devenir éleveur de poissons, profite de sa RTT durant son stage en entreprise à INTER, pour essayer de renouveler ses exploits halieutiques; sa crédibilité ne pouvant être mise en doute au vu des photos de ses meilleures prises, des perches monstrueuses, enregistrées dans son téléphone mobile.
D'anciennes administrées, trop parfaites, retraitées marqueront un temps d'arrêt pour dévisager le pêcheur en affirmant "c'est bien lui", poursuivant aveuglément leur promenade hygiénique contrariées qu'un demi-Dieu puisse devenir pêcheur!
Les anciens du quartier viendront vous raconter leur prises de jeunesses en vous rappelant la réglementation de la pêche à la ligne.
Aujourd'hui encore
un cabot attiré
par un vers du jardin est instinctivement ferré, malgré ses 400 g, au moment où passent deux dames sur la promenade; "
c'est une carpe
" disent-elles.... Il ne faut pas les contrarier, cependant je suis obligé de faire une leçon sur le chevesne!
Les hepta-frimeurs... et les cabots.
Le printemps court déjà vers l'été et beaucoup de sportifs sur la voie des stades ce matin, et même des retraités, biens septuagénaires, se promènent en short et abordent le pêcheur pour raconter leurs exploits d'autrefois: "je louais la maison d'en face et fallait voir les prises de gardons roctangles...".
Évidemment à cette heure matinale je n'avais encore rien pris... un autre septuagénaire arrive, le nombre 7 porte bonheur, également en short, boucle d'oreille à gauche "je n'ai pas pris ma carte, car les asticots, c'est cher 7€", il ne connaît pas la recette pour en
fabriquer, ni celle du ver de jardin, "ils ne mettent pas assez de truites dans la rivière, il faudrait élire des dirigeants pêcheurs, 80 € le permis c'est bien trop cher... Ils ont de beaux bureaux et des
secrétaires... qu'ils se payent sans doute, car lâcher quelques bassines de truites chaque année, c'est insuffisant, il en faudrait au moins un camion !" - "votre ligne ne date pas d'aujourd'hui, ni votre moulinet" je réponds qu'il est aussi jeune que moi!
A neuf heures quarante-cinq, les cabots se mettent à mordre, je lutte contre deux de 250 g et un gardon de 100 g.
Ensuite je m'en vais, il n'y a plus de frimeurs, que des indifférents.
Du racisme des canes.... à la canne à pêche
Les canes promènent leurs petits très groupés, le groupe est moins serré au fur et à mesure que les canetons vieillissent.
Les éthologues ont étudié de près tous ces comportements.
Près de ma canne à pêche une cane se fâchait vraiment entourée de 6 canetons à tel point que j'étais prêt à intervenir avec ma canne... pour retrouver le silence du bord de l'eau.
En fait, elle "cancanait" sur le 6e du groupe qu'elle écartait à force de bec, le poussant vers le large, ce qu'il n'appréciait pas forcément, car près des roseaux il semblait trouver de la nourriture.
Elle était prête à le mordre quand une cane qui croisait au large se mit également à cancaner... pour rappeler son rejeton impertinent qui, à ce moment là, parcourut la distance qui le séparait de sa mère à la vitesse d'une fusée.
Il en est sans doute chez les canards comme chez les hommes, on ne peut pas impunément changer de milieu social!..
Décidément une partie de pêche, c'est très instructif, si l'on observe ce qui se passe autour de soi.
Des bords du Bandiat à l'étang de St Estèphe...et à la queue du ... chat!
Le Bandiat en amont de Nontron, à Lavenau, grâce à de petits barrages abrite encore de nombreux poissons en été, mais encore ici celui qui a proliféré, c'est le cabot. Les goujons sont revenus, des gardons, des petites ascès noires et les indéracinables kalicobas, mais pas l'ombre d'une truite.
On est un peu gêné par les troupeaux de vaches bien limousines et les barbelés de clôture jusque sur le rivage, ce qui rend la pêche impossible, mais il est possible de pêcher rive droite et rive gauche, côté route, mais il y a moins de places.
L'étang de St Estèphe a fait peau neuve avec sa station balnéaire, les coins de pêches très accessibles sont peu profonds, il faut
lancer loin sa ligne en évitant de nombreuses plantes aquatiques. Le poisson chat a proliféré, il constitue 50% des prises (de 50 à 200 g), mais il faut sans cesse couper les têtes pour récupérer les hameçons, on voit des nuées d'alevins se déplaçant en bancs serrés noirs, on attrape encore quelques gardons, perches et kalicobas.
La queue de poisson chat est excellente en friture.
(à suivre)...
Roger Boudy
le 09-08-2006
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